Quand cessera l'hécatombe.
Aujourd'hui, arivée du Rallye PARIS DAKAR sur les bords du lac rose. et comme les années antérieures, le nombre de mort occasionnés par le rallye s'oubliera aussi vite que les traces des engins de la mort dans les dunes.
Qu'un concurent décède - malheureusement pour lui et les siens bien évidemment - et l'on a droit à l'ouverture des vingt heures et de la mine défaite d'un Gérad Holtz au bord des larmes. Que des enfants meurent et on les cite au titre de la statistique, sans citer ni leur nom ni montrer leurs familles éplorées.
Or chaque année des enfants meurent à cause de cette inpetie qu'est le rallye. Et au delà des enfants chaque année apporte son lot funèbre = 25 morts depuis le début du rallye, presque un par an. 5 en 2005, 3 en 2006...
Et chaque année la promesse de tout faire pour réduire la mortalité. Cette année retour à la navigation, sous pretxte qu'elle réduit la vitesse....Qui pourrait l'entendre sans rire (si la situation prêtait à rire). Car si la vitesse moyenne doit effectivement baisser suite aux hésitations des pilotes pour s'orienter, qui peut prétendre que leur vitesse de pointe a été abaissée. Pis encore, dans un réflexe de compétiteur, n'ont ils pas tendance à rouler encore plus vite dès qu'ils ont retrouvé la bonne voie afin de se "refaire" et rattraper le retard?
Plus généralement, il faudra rapidement que les organisateurs se posent la question du rôle des populations locales dans la course. Aujourd'hui elles ont un rôle vaguement décorative, filmée avec toute la condescendance néo colonialiste qu'il se doit.
On insiste,ici sur les traditions de palabre, là sur le rôle social du griot. Mais jamais sur les industries locales qui prospèrent , y compris à l'international, sur les brillants esprits des arts et de la littérature, sur les succès sportifs sur la scène mondiale des athlètes africains.
Bref, on révèle par ce rallye toute la logique destructrice de notre monde : pour une vitrine commerciale et médiatique, on laisse pour compte la majorité.
et silence , on tue!
